Spelunca-Liamone | Poggiolo

Poggiolo
U Pughjolu

Poggiolo

U Pighjolu, ce village montagnard étagé à flanc de montagne doit son appellation à son implantation, au sommet d’une petite colline, étalé sur un replat propice à l’habitat, et que l’on nomme « poghju » désignant « hauteur, sommet ». Il fait partie de l’ancienne piève de Sorroinsù, dans les Deux-Sorru. Les registres de tailles mentionnent l’installation de l’ancien habitat en partie au-dessus de l’église actuelle, on le surnommait « Lo sopranu ». Il regroupait alors 14 foyers fiscaux.

Au Moyen-Âge, une église romane ainsi que des sanctuaires romans y avaient été bâtis, comme en témoignent les vestiges actuels. On en retrouve dans une clôture au lieu-dit Sant'Anorilla, et les archivoltes de la chapelle Saint-Marcel sont utilisées dans une maison de Soccia.
La paroisse actuelle, dominant les maisons du village et témoignage du travail des anciens pour leur lieu de culte, est dédiée à San Simeonu. Au XVIe siècle, cet édifice a même servi d’église piévane, pour être ensuite rebâti à la fin du XIXe siècle. À l’époque l’église, devenue trop petite et qui ayant été désacralisée à la suite d’un meurtre, elle fut abandonnée pendant près d’un siècle. C’est la chapelle San Roccu au cœur du village qui fit office de lieu de culte, jusqu’à sa reconstruction à l’endroit même où se trouvait l’ancienne église de la piève.

Ce furent les familles installées sur le territoire qui aidèrent au financement selon leurs moyens. Le gros œuvre fut achevé en 187, puis pour les décorations, furent appelés les peintres Jean-Noël Coppolani de Marignana et par la suite Jean-Baptiste Bassoul. 1903 marque le point final de la décoration de l’édifice religieux. Par la suite a été érigé un clocher ainsi que trois cloches. Les statues et autres ornements offerts par les paroissiens montrent leur attachement à leur église et à leur saint patron.