ALERIA « POLÉMIQUES »
A chacun son Aleria ! .Chacun,a sa maniéré a sa façon a vécu les événements de 75 dans un contexte différent et en tire les enseignements qui leurs sont propres.
Voici un florilège de réactions a ce jour qui illustrent les tensions qui se manifestent en particulier chez les « NATIOS »qui se veulent tous les enfants du 22 août 1975.
(Propos recueillis sur Facebook)
CHRISTIAN MONDOLONI
Mes amis me pressent de m’exprimer en ce 44ème anniversaire de cette journée. Je n’en ferai rien aujourd’hui… Peut-être un livre un jour… Aleria ce n’est pas seulement l’événement du 22 août 1975. C’est aussi tout ce qui précède et succède à cette journée, les années 1973 à 1977. Car Aleria a été préparé par des hommes dont certains ne sont plus de ce monde : Edmond bien sûr l’instigateur, Marcel Lorenzoni, Ange-Marie Renucci, Adrien Rioni, Jean Mannarini, et dont d’autres sont heureusement encore-là parmi nous : Max Simeoni, Xavier Belgodere, Roger Susini, Jacques Fieschi … Un jour je vous raconterai le vrai Aleria tel que je l’ai préparé jour après jour, heure après heure, sous les ordres d’Edmond depuis le mois de mars, la recherche de la cave, la campagne d’articles dans Arritti, mon discours au Congrès de l’ARC à Corti, les dernières réunions dont celle chez Edmond à Ville di Petrabugnu le mardi soir, le transport des munitions et des armes remises par un armurier bastiais aujourd’hui décédé, le départ dans mon véhicule le mercredi matin de la maison d’Edmond avec lui et son fils Marc dans son berceau, le déjeuner dans le Niolu à midi chez Roland Simeoni, l’arrivée à l’hôtel de la famille Susini le soir à Abbazia, les dernières consignes pour Arritti, la liste des avocats devant constituée la défense si l’opération prenait une tournure mauvaise, l’arrivée des « conjurés » le jeudi matin devant la gare désaffectée d’Abbazia, leur départ pour l’occupation, le dernier contact avec Edmond dans la cave occupée à 9 h… Comment avec Victor Sinet nous avons improvisé le numéro spécial d’Arritti dans la nuit de vendredi à samedi, la dissolution de l’ARC, la nuit d’émeute de Bastia etc… jusqu’à la fondation du FLNC et de l’UPC. Il est dommage que Max ne se soit jamais attaqué à ce travail, un vrai témoignage qui empêcherait certains de se parer des plumes des sacrifices d’authentiques nationalistes… et de raconter un Aleria qui n’a jamais existé. Il est vrai que ces gents-là doivent préparer un musée qui sera peut-être inauguré par MM Macron, Chevenement, Courson sans oublier la préfette ou son successeur… Cette dernière n’était-elle pas invitée bien au chaud dans l’église aux premiers rangs par les organisateurs des obsèques d’Edmond pendant que des militants de toujours gelaient dehors. Pauvre Edmond qui n’a pas eu les héritiers que son engagement aurait dû lui valoir !