JUSTE POUR RÊVER
La Jeune Fille à la perle est l’une des œuvres baroques les plus célèbres de l’histoire de la peinture.
Réalisée par le peintre néerlandais Johannes Vermeer vers 1665, elle est pourtant ignorée jusqu’au XIXe siècle.
La Jeune Fille à la perle : Ce que l’on voit :
La Jeune Fille à la perle est l’une des plus célèbres tronies, un genre distinctif de la peinture barroque flamande, qui combine le portrait, la scène de genre et souvent la peinture d’histoire.
On peut y voir une jeune fille, qui fixe le peintre (ou le spectateur) en coin.
Elle semble surprise, la bouche entrouverte comme si la peinture capturait un instant suspendu.
La lumière baigne le côté droit de la jeune fille, qui pose devant un fond sombre, jadis un rideau vert (révélé par de récentes analyses), aujourd’hui presque noir.
Deux éléments s’imposent. D’abord son turban, qui lui donna son nom d’origine : La Jeune Fille au turban.
L’étoffe bleue s’enroule autour du visage. La chevelure est cachée mais suggérée par le pan de tissu jaune et blanc qui retombe sur le côté.
Puis la perle, représentée dans plusieurs tableaux de Vermeer, qui devient l’élément primordial du titre changé au XXe siècle.
La lumière la fait scintiller dans l’ombre, rehaussant l’innocence et la pureté de la jeune fille.
Si La Jeune Fille à la perle est surnommée ainsi, c’est qu’elle a beaucoup en commun avec la Mona Lisa de Da Vinci.
L’oeuvre de Vermeer est aussi mystérieuse : on ne connaît que peu de détails à son sujet.
La toile n’est pas datée, même si l’on estime sa réalisation vers 1665.
On ignore s’il s’agit d’une commande spécifique.
La majorité des experts s’accordent pour dire que le modèle est une des filles adolescentes de Johannes Vermeer.
La Jeune Fille à la Perle a également disparu pendant deux siècles.
Après avoir été vendu par Vermeer à son mécène, la toile disparaît jusqu’en 1881, lors d’une vente où elle est cédée pour deux florins (moins d’un dollar !).
En 1902, elle est léguée au musée La Mauritshuis, où elle est encore exposée.